Le marché de l'immobilier neuf a pris un coup de froid. Certains baromètres transactionnels n'ont jamais été aussi bas, à l'instar des appartements mis en vente dans la capitale. Problème de livraison de matériaux, explosion des coûts de construction, flambée des prix de l'énergie... C'est la crise. Mais pour de grandes entreprises, l'audace est de mise : le leader de marché, Thomas & Piron, déploie des stratégies pour tenter de dompter la conjoncture, en soutenant le marché et surtout la confiance des consommateurs.

Le groupe d’Our-Paliseul a ainsi promis de fixer, pour les particuliers, le prix des logements neufs commandés par contrat. TP Home, sa filiale spécialisée dans les maisons et appartements individuels, a supprimé la clause de force majeure qui permet d'adapter à la hausse les prix de vente au prorata de ceux des matériaux et de la main-d'œuvre nécessaires.

La promotion immobilière a toujours été un métier à risque. Il existe différentes techniques pour surmonter les défis ou mitiger les impacts négatifs. Mais reporter la commercialisation de projets ou arrêter le développement de dossiers comme le font certains concurrents ne semble pas constituer de solutions judicieuses, comme viendront expliquer le CEO, Edouard Herinckx, et son Directeur Achats, Emmanuel Stenier.

L’ampleur de son carnet de commandes, de sa réserve de terrains constructibles et de sa capacité de stockage de matériel confèrent au groupe de sérieux atouts industriels. Cela étant dit, avec plus de 3.000 ouvriers et employés, la force de frappe peut se transformer en fardeau dans l’actuel contexte économique. Thomas & Piron se doit dès lors de maintenir le rythme. Coûte que coûte ? Réponse au Cercle.