LA SORTIE DU NUCLÉAIRE VERTEMENT REMBALLÉE. ET APRÈS?

Un nouvel avenir énergétique radieux pour la Belgique ? Jusqu’à il y a peu, il semblait acquis que toutes les centrales nucléaires fermeraient d'ici 2025. Mais de l’aveu du Premier ministre Alexander De Croo, notre vision de l'énergie a fait défaut pendant trop longtemps. Ce qui avait conduit à de nombreuses incertitudes.

Le 18 mars, après de laborieuses négociations, le gouvernement fédéral a donc acté la prolongation pendant dix ans de l'activité de deux des sept réacteurs nucléaires belges. Il n’est pas question d’organiser un énième débat “Pour ou contre le nucléaire” alors que la majorité de nos réacteurs sont arrivés en fin de vie.

Tous les partis politiques francophones (tous, sans exception) ont confirmé la sortie complète du nucléaire lors de leurs successions au pouvoir. La précédente ministre MR de l’Énergie concédait en son temps que nos centrales n’étaient pas éternelles et que les expériences en France montraient que de nouvelles seraient on ne peut plus coûteuses.

Mais la sécurité d'approvisionnement devait prévaloir. Car les possibilités d'importation d'électricité, censées compenser en partie l'arrêt de nos réacteurs, s’avouent très limitées selon les dernières estimations d'Elia. Autrement dit, c’est aussi parce que le nucléaire d'ailleurs faiblit qu'il faut prolonger l'activité des centrales d'ici.

Il faudra également accomplir de fastidieuses opérations de sûreté et sécurité. L'exploitant des centrales se prépare depuis plusieurs années à l'extinction légale, et a souvent répété qu'il était trop tard pour prolonger.

Mais alors, quel avenir énergétique pour la Belgique ? Nos intervenants partageront leurs visions d’experts pour vous permettre d’y voir plus clair.